Déclaration préliminaire VLRK au Conseil Municipal du 1er avril 2021


publié le 01/04/2021mots-clés : démocratie, écologie urbanisme

Monsieur Le Maire, à plusieurs reprises, vous avez affirmé que vous seriez le Maire de tous les habitant.e.s du Relecq-Kerhuon.

Regardons de près le projet de La Cantine du Moulin Blanc : en 2020, 2006 électeurs, soit une majorité de 53 % de votants, ont dit « Non » à ce projet immobilier. Aujourd’hui, en 2021, ce sont 1350 Amoureuses et Amoureux de la Rade, qui disent leur opposition au projet dans la pétition pour la sauvegarde de ce bien commun et qui appellent à une large concertation pour définir un nouveau projet soutenable … Mais vous ne les entendez pas, puisque vous voulez maintenir ce projet d’une autre époque, décidé dans l’entre-soi, et tant pis si une majorité de citoyens n’en veut pas, et tant pis si le monde bouge. Seul votre avis compte.

Aux habitants du Relecq-Kerhuon qui souhaiteraient mieux comprendre la problématique, nous les encourageons à prendre connaissance de l’historique du projet actuel, consultable sur le site internet de VLRK. Ils s’étonneront alors des nombreux méandres et revirements qui en ont jalonné la construction.

Nous, élu.es de « Vert Le Relecq-Kerhuon » apportons notre soutien à la Pétition des « Amoureuses et Amoureux de La Rade de Brest » et réaffirmons notre opposition à ce projet immobilier qui questionne par bien des aspects :


-1 Le site de La Cantine au Moulin Blanc appartient actuellement à la métropole de Brest (Brest Métropole aménagement – BMa) qui le vendrait à la Ville du Relecq-Kerhuon qui à son tour le vendrait au promoteur pour la somme de 1 600 000€. Pourquoi agir ainsi, pourquoi ne pas procéder à une vente directe ? Avant d’engager l’achat du terrain à Bma puis la vente au promoteur, Monsieur Le Maire entendez-vous vous dispenser d’une nouvelle délibération du conseil municipal, celle de 2017 étant ancienne et relevant d'une autre mandature ?


-2 Ce site est emblématique du Pays de Brest tant par son histoire industrielle que par sa vocation actuelle aux loisirs accessibles à tous . Pourquoi une municipalité de gauche, veut-elle privatiser ce bien commun ? Pourquoi, à l’instar du site du Stéar, ce site de La Cantine n’a-t-il pas fait l’objet d’un reférendum ?


-3 Outre des logements, le projet est censé comprendre une maison médicale, une pharmacie, des commerces, un restaurant et un parking souterrain. Or, la maison médicale prévue dans le projet est déjà en cours de construction à proximité sur un autre site de la commune. Or, la pharmacie, prévue elle aussi dans le projet, semble incertaine. Que reste-t-il de ces services communs initialement prévus dans le projet ?


- 4 Le site fera l’objet d’une dépollution, dont le coût est chiffré à 1 million d’euros d’après vos dires. Pourquoi l’étude préalable n’a-t-elle pas été rendue publique ? Comment le coût de la dépollution a t-il été estimé ? Qu’est-il prévu pour contrôler les étapes de dépollution et s’assurer du service fait ?



- 5 Le risque de submersion marine est déjà avéré sur cette zone, et sera amplifié par la montée des eaux liée à l’évolution climatique. De récents séismes ont fragilisé la piscine voisine. Comment ces risques sont-ils anticipés par le promoteur ? En cas d’incident de ce type, en quoi la responsabilité de la commune, signataire du permis de construire, est-elle engagée ?



- 6 Le projet est exempté de l’obligation de quotas de logements sociaux dans les programmes neufs. Quel est l’argumentaire qui a motivé cette décision ? Qu’en est-il de l’objectif de mixité sociale qui vous tient d'habitude à cœur.


Nous vous demandons de bien vouloir répondre par écrit aux 6 questions posées.

Dans l'attente de vous lire, recevez Monsieur Le Maire, l'expression de nos salutations républicaines.